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6 juillet 2022

Danser et défier la démence

Danser et défier la démence

La vidéo d’une ballerine âgée atteinte de démence qui, en chaise roulante, danse au son du « Lac des cygnes » de Tchaïkovski, a fait le tour du monde sur YouTube en 2020. Elle reconnaît la mélodie : ses souvenirs, son corps, son regard se « réveillent » littéralement et elle se met à danser avec grâce. Elle se remémore la chorégraphie qu’elle a apprise il y a plusieurs décennies. Un exemple impressionnant et touchant de l’effet de la musique sur les personnes atteintes de démence.


Quels sont les effets de la danse ?

Danser, c’est bouger en musique : une interaction entre le mouvement, le sens du rythme et la musique, qui sollicite particulièrement le cerveau. Et ce n’est pas tout : la danse améliore l’attention, la flexibilité, l’équilibre et la vigilance. Cela s’explique par le fait que lorsque le corps bouge, de nouvelles cellules nerveuses sont créées. Toutefois, il est également nécessaire de solliciter ces cellules nerveuses par un entraînement mental afin qu’elles ne s’atrophient pas à nouveau. Dans la danse, le mouvement et cet entraînement mental vont de pair, notamment lorsqu’il y a une séquence de pas à respecter et à rappeler. Le plus efficace est bien sûr de ne pas se contenter de rappeler d’anciennes connaissances, mais d’apprendre sans cesse de nouveaux pas et enchaînements de danse. La danse exige alors beaucoup plus du cerveau que de simples exercices de fitness avec des mouvements répétitifs et automatisés.

La danse est l’un des moyens de prévention de la démence les plus agréables…

La danse n’est pas seulement une forme de thérapie reconnue, e.a. pour d’autres maladies neurodégénératives, mais elle réduit également le risque de développer une démence. En dansant régulièrement et en en apprenant de nouvelles danses, on peut retarder de plusieurs années l’apparition potentielle de la démence. La danse peut même ralentir la démence à un stade précoce et contribuer positivement à son évolution à un stade ultérieur. La danse est donc une manière agréable et ludique d’entraîner sa capacité de réflexion et de maintenir son cerveau en bonne forme.

… et améliore la qualité de vie.

Le plaisir du mouvement et de la musique ainsi que la joie de danser stimulent le corps, l’âme et l’esprit. On peut en faire l’expérience en étant assis, comme la ballerine âgée du « Lac des cygnes », ou en bougeant sur la piste de danse. La danse assise allie entraînement de la mémoire, gymnastique, prévention des chutes et détente. L’apprentissage de chorégraphies fait travailler la mémoire et les mouvements de danse entraînent les muscles, le squelette, la coordination et la condition physique.

Une musique stimulante favorise l’immersion dans les mouvements et les souvenirs, tout en faisant passer les limitations et handicaps au second plan. Une heure de danse produit immédiatement des effets : elle libère de nouvelles énergies, non seulement physiques, mais aussi mentales.  En effet, la danse permet surtout aux personnes atteintes de démence de reprendre contact avec leur propre corps et leurs propres émotions, ce qui leur permet de mieux se ressentir. Et même à un stade avancé de la maladie, il est étonnant de constater que même des patients gravement malades apprécient de bouger au son de la musique.

Danser est sans doute la forme la plus émouvante de laisser libre cours à ses sentiments – pas seulement pour les personnes atteintes de démence ! Et soyons honnêtes : ce n’est pas tant le juste rythme qui compte, mais le sentiment d’apprécier pleinement la musique, la danse et le moment. Et de vivre la joie et le plaisir.

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